C'était un jour de pluie dans la forêt de la Wantzenau, je m'en souviens très bien. Enfin ce sont plutôt mes épaules qui s'en souviennent. Je portais Antoine sur mes épaules parce que ses bottes étaient percées. A cet instant, l'odeur du caoutchouc a rallumé la lumière de l'enfant qui s'était assoupi en moi. La vie n'a donc pas cessé d'être un songe.